Le site de Fontenoy

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Après avoir tenté de continuer à vivre dans leur village, souvent terrés dans les caves, la plupart des habitants durent quitter leurs maisons pour partir vers le Sud. Le menuisier Liénart, Léon Létoffé, le maçon qui coiffait le dimanche en offrant la « goutte » à ses clients, les fermiers… se résignèrent à voir leur village détruit par les obus et la mitraille.
Quant aux poilus, ils s’étaient installés, après les combats sanglants de septembre, dans les tranchées, parfois creusées à la gamelle, sur le plateau. Pour toute compagne, ils avaient la mort qui venait tout droit des fusils, mitrailleuses ou shrapnels ennemis… Mais, hélas, parfois des balles françaises. Car les cours martiales de l’état-major « tribunaux spéciaux » trop souvent aveuglément, condamnèrent à mort certains de nos braves poilus.

Dans la région vicoise, sur un front de 20 km, 40 soldats furent exécutés. Aux six fusillés pour l’exemple (quelle terrible formule !) de Vingré exécutés le 4 décembre 1914, s’ajoutèrent deux autres fantassins passés par les armes à Fontenoy. Vers la fin de 1914, pour limiter les mutilations volontaires, l’état-major décida de recourir à des mesures répressives exceptionnelles : « n’hésitez pas à faire des exemples » dit-on aux officiers en demandant aux services de santé de dénoncer « les coupables ». Des coupables presque tirés au sort comme Léonard Leymarie originaire de la région de Tulle et affecté à la 9ème compagnie du 305ème R.I. celui-là même qui combattit sur le plateau à partir du 20 septembre.