Le site de Fontenoy

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De grands travaux
Tandis que plus de 300 ouvriers avaient construit le barrage et l’écluse en 1843 pour rendre l’Aisne navigable, la nouvelle révolution de 1848 fut fêtée par la plantation d’un arbre de la liberté offert par le maire, Paul de Rivocet, et béni par le curé. Un curé que remplaça, peu de temps après, l’abbé Pêcheur, historien au caractère difficile, dont les relations avec la municipalité ne furent pas des meilleures. D’ailleurs, le conseil demanda la mutation du curé et démissionna en 1868 pour obtenir satisfaction.
En 1856, on ouvrit le nouveau cimetière, puis, en 1860 et 1861, les routes de Pontarcher à Coucy et de Vic à Pommiers furent pavées. Les ingénieurs Legrand et Goffard construisirent alors le pont à Port pour une somme de 73 500 F que l’on recueillit grâce à une subvention de 22 000 F et à une société dirigée par MM. De Rivocet, De Valsery et Vauvillé, respectivement maires de Fontenoy Cœuvres et Ambleny. Ce pont, béni le 15 août 1860, était à péage et l’on prévoyait une recette annuelle de 5000 F pendant trente ans.
Mais avec la fin du second empire, Fontenoy connut encore la guerre et le pont fut détruit en 1870 par un capitaine du génie… ce qui n’empêcha pas les cavaliers prussiens d’envahir le village le 13 septembre, et de s’y livrer au pillage. Par contre, pendant l’hiver, l’ennemi qui imposa une contribution de guerre, évita le village. Il faut dire que, après l’épidémie de choléra de 1849, la petite vérole noire faisait des ravages parmi les habitants.
Un peu plus tard, la vallée vit poindre un nouveau moyen de communication: le chemin de fer ! Le 9 juin 1881, la ligne à voie unique entre Soissons et Compiègne fut ouverte et cinq omnibus, dans chaque sens, s’arrêtèrent quotidiennement à la gare de Fontenoy.

Une mairie-école
Pendant toutes ces années, l’agriculture alla bon train aussi ! Mais, si la vigne avait connu de beaux jours sur les coteaux bien exposés dominant la vallée, de fortes gelées détruisirent les pieds les 30 avril et 7 mai 1802. Puis, sur les 250 hectares recensés vers 1810, on n’en compta plus que cinq en 1884 le phylloxéra à partir de 1870 et le terrible hiver de 1880 étaient passés par là !
Depuis 1801, on s’était contenté d’une chambre louée comme mairie. Mais, en 1862, le conseil acheta trois maisons pour 12 320 F : l’une servit de logement, les deux autres furent démolies pour construire la mairie-école tandis que le legs Palfrêne permit d’ouvrir une école de filles en 1891. A Jean-Louis Tutin, instituteur de 1838 à 1877, succéda M. Mouton qui écrivit une monographie sur le village.
Maire de 1828 à 1863, Antoine Paul de Rivocet céda son fauteuil à son fils Paul. Puis à Charles Féry, élu en 1874, succéda M. Jean-Baptiste Roger Firino, élu en 1884, qui démissionna le 15 juin 1886. Mais son remplaçant, M. Vauvillé, ayant été assassiné peu de temps après M. Firino reprit la charge de la mairie, une charge qu’il allait occuper de longues années.