Le site de Fontenoy

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Un réseau de résistance
Mais, au cœur de cette occupation, certains n’acceptèrent pas le joug de l’oppression et commencèrent à préparer la libération. M. Gabriel Cochet fut un de ceux-là. Dès le 6 juin 1940, il avait incendié un avion Morane français en panne à Montigny pour qu’il ne tombe pas intact aux mains de l’ennemi. Militant dans l’armée des volontaires, « Gaby » créa le secteur OCM 138 (Organisation Civile et Militaire) en mars 1943 avec son ami Henri Bataillard, dit « Baby ».
Peu à peu, les deux hommes mirent en place un réseau qui comprit le groupe n°4 constitué d’équipes d’Osly-Courtil, Fontenoy et Berny-Rivière. Jules Leroy, capitaine (il tenait le café de Fontenoy), avec pour adjoint le lieutenant Hyppolyte Laurent, avait pris le commandement de ce groupe autonome qui comptait prés de trente hommes.
La résistance locale montra qu’elle était présente dès le 28 novembre 1943. En effet, vers 7h 15 du matin, bon nombre d’habitants de Fontenoy entendirent une sourde explosion venant du plateau où le premier sabotage du secteur venait d’être effectué. Car dans la nuit, Gaby et Baby avaient placé des charges sous les cuves de la distillerie de Confrécourt. L’alcool s’embrasa, fit sauter les couvercles et se mit à couler, en feu, dans les chemins proches. Six cent mille litres d’alcool destinés aux Allemands venaient de partir en fumée.

Trois parachutages
Mais si toute la région eut vent de ce qui venait de se passer, les trois parachutages du printemps 1944 restèrent tout à fait secrets. Le terrain sur le plateau, entre Fontenoy et Confrécourt, avait été homologué par la RAF sous le nom de « Terrain Guignol ». Et dans la nuit du 5 avril 44, alors que Gaby avait eu confirmation de l’opération par la diffusion de la phrase « les roses sont en bouton » à la BBC, Jules Leroy et Hyppolyte Laurent, avec quatorze camarades de l’OCM 138, réceptionnèrent, sur un rectangle de 1 000 mètres sur 100, deux tonnes d’armes, d’explosifs, de radio, de matériel, cigarettes, chocolat… répartis en vingt containers. Ceux-ci furent aussitôt embarqués et cachés dans les carrières proches de Confrécourt et Moulin-sous-Touvent avant d’être distribués aux différents groupes de Vic et Soissons.
Dans la nuit du 9 au 10 mai, quarante-cinq containers furent largués par deux avions puis, le 12 juin, la nuit même où Londres reçut ses premiers V1, Jules Leroy, participa encore à la réception et au transport de quarante containers.