La guerre terminée, le 18 avril 1945, le nouveau conseil municipal procéda à la réélection de M. Albert Lefèvre comme maire et à celle de M. Fernand Judas son premier adjoint. M. Lefèvre, agriculteur, qui avait été élu pour la première fois le 18 octobre 1926, fut constamment reconduit dans ses fonctions le 31 octobre 1947 puis en 1953. Mais, après plus de trente années passées à la mairie (ce qui lui valut de recevoir la médaille d’honneur départementale et communale le 29 mai 1949 alors que M. Judas reçut la même distinction le 28 mai 1951), M. Albert Lefèvre décida de ne pas se représenter aux élections municipales de mars 1959.
Pendant toutes ces années, le conseil ne chôma pas car il y avait beaucoup à faire pour réorganiser la commune, le 3 septembre 1947, les édiles souhaitèrent vivement la réouverture de la ligne de chemin de fer Compiègne-Soissons mais ils se heurtèrent à un refus de la SNCF, ce qui souleva des protestations des habitants du village parmi lesquels on comptait M. Boutteville, le maréchal, M. Fretté, le boulanger, M. Tassart un ancien entrepreneur, M. Desplanches, le maçon, M. Bisiaux, le cantonnier, M. Roger, le garde-champêtre, M. Pierre Balsan, un agriculteur, les menuisiers Levasseur et Mouton… le train fut alors remplacé par l’autobus ce qui nécessita la construction de deux abris aux arrêts. En souvenir de Claude Demory, tué en 1944 lors des combats de la libération, M. Jolimay demanda la constitution d’un comité pour l’érection d’un monument sur le plateau afin de rappeler ce sacrifice aux jeunes générations. Le 1er décembre 1950, M. René Gerbault, nouvel instituteur dans la commune, se vit confier la responsabilité du cours postscolaire agricole intercommunal rattaché à l’école d’Osly-Courtil. Un cours qui fut très suivi par les jeunes. Ces derniers ayant souhaité pouvoir pratiquer un sport, le fils de M. Magloire demanda au conseil d’autoriser un emplacement au bord de la rivière pour « la baignade sportive dans l’Aisne ».