Le site de Fontenoy

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Dans les premières années du XXème siècle, Fontenoy vécut dans la paix et connut une certaine prospérité. Certes, il fallait travailler dur pour gagner sa vie mais, au village, on savait se ménager quelques moments de loisirs et l’on savait apprécier les bienfaits de la vie simple que l’on pouvait mener dans un village chargé d’histoire.
Les trois châteaux construits sur le terroir de la commune (celui de Mardansons au-dessous de l’église, celui de la famille Firino au Port, et celui de Bellevue du docteur Erstbichoff au flanc du coteau) employaient de nombreux habitants, tout comme les fermes. Car, comme tous les villages du Soissonnais, Fontenoy vivait surtout de l’agriculture, puisque l’on comptait un peu plus de 850 hectares en cultures et plantations, dont 250 en froment, 100 en seigle, 80 en betteraves à sucre, 15 en pommes de terre, et surtout 130 en avoine et 120 en luzerne et fourrages. Il fallait, en effet, nourrir le bétail, parmi lequel on dénombrait 80 chevaux, 30 ânes, 80 bêtes à cornes et surtout plus de 400 moutons qu’Ernest Meunier, le berger de la ferme de la Tour, emmenait paître en traversant le village.

Des fermes, il y en avait partout ! Celle de M. Firino, le maire, les Dehut, les Neveux, les Farroux., les Bonnevaux, les Judas à Port… Entre deux charrois ou deux visites à M. Boutteville, le maréchal, et M. Létoffé, le charron, on allait prendre un verre dans l’un des cafés fort nombreux à l’époque, soit chez Dufreynoy face à l’église, soit chez Bondoux, près du cimetière… Ou encore chez Henri Mélin, à côté de la mairie, qui avait aussi un étal d’épicerie et de charcuterie… Sans oublier le café de la gare à Port, chez Beaudesson, où l’on se rafraîchissait après un voyage en train. On n’avait pas de boucher ! Mais la boulangerie Aubry était toujours bien achalandée. Quant aux jeunes du pays, ils fréquentaient l’école tenue par l’instituteur, M. Carré.