Le site de Fontenoy

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Une nuit d’épouvante
Dans la nuit, les Allemands lancèrent une offensive et descendirent jusqu’au bas du coteau puis dans le village vers le parc du château. C’est alors que M. Bondoux, sorti de son café avec une lanterne, fut tué par les hussards puis enterré plus tard dans son jardin. « Tous les habitants étaient terrés dans les caves, raconte Mme. Olympe Leroux, alors Mlle. Tassart. Nous, nous étions dans celles de la mairie, mais, cette nuit-là, quand ma mère a entendu les Allemands descendre le coteau, elle a pris peur. Et, en pleine nuit, nous nous sommes enfuis vers le château de Port… En butant même sur le cadavre d’un cheval mort sur la place ! ».
Mais, dans la pluie froide qui tombait, les troupes françaises repoussèrent l’envahisseur sur le plateau où elles découvrirent, vers 3 heures du matin l’affreux carnage avec des dizaines de cadavres encombrant la route, Dans la matinée du 14, le plateau resta calme dans le brouillard jusqu’à 11 heures, mais les obus allemands continuaient à pilonner la vallée pour détruire le pont et empêcher les renforts d’arriver. Du 14 au 20 septembre, les fantassins se regardèrent en chiens de faïence en s’enterrant dans les premières tranchées creusées. Ce fut alors la longue attente sous la pluie, dans la boue et le froid, avec d’énormes difficultés de ravitaillement et de liaisons, une pluie de mitrailles et d’obus au moindre mouvement. Par deux fois, en pleine nuit, les Allemands tentèrent une attaque en rampant à plat ventre dans les betteraves, mais ils échouèrent.

L’attaque du 20 septembre
Le 20 septembre, à 2 heures du matin, épuisés par ces journées de combat et de veille, les fantassins du 238ème furent relevés par le 305ème. Mais, alors qu’ils partaient vers Roche pour prendre du repos, ils furent arrêtés pour retourner se battre, En effet, surpris par leur position en première ligne, les hommes du 305ème furent débordés par une attaque. Une nouvelle fois, l’ennemi descendit les pentes tandis que son artillerie bombardait le village où certaines maisons prirent feu. Fontenoy fut envahi mais, lorsque l’artillerie française postée sur les hauteurs d’Ambleny se rendit compte de la situation, elle tira sur les flancs du village et sur le plateau pour empêcher les renforts de descendre dans la vallée. Les Allemands durent se replier et, après la bataille de Confrécourt, le front se stabilisa, un peu plus loin, vers Nouvron.